Conseils au randonneur occasionnel

Voici quelques indications à l'attention du randonneur n'ayant pas la chance de venir souvent en montagne.

Cela commence en rêvant devant une carte ou un topo-guide. Ensuite, on cherche autant d'information que possible: Présence d'un sentier, balisage, type de terrain, passages difficiles, l'inclinaison des pentes, les dangers, accès aux parking départ, etc.
Selon la saison, on s'informe sur l'enneigement (généralement présent de mi-octobre à mi-juillet).
Puis, on essaie de se projeter pour éviter un maximum d'imprévu.
Et enfin, la météo déterminera si l'on part ou pas faire cette randonnée.

Ce n'est pas facile de l'estimer à l'avance, cela dépend de nombreux paramètres: Forme physique, condition météo du jour, état du terrain, etc. Le mieux est d'éviter de se surestimer, de se mettre toujours une bonne marge par rapport aux durées dans les topos guides et sites webs, afin de rentrer avant la baisse de la luminosité de la fin d'après-midi.
Savoir qu'au delà de 3 heures de montée, sans habitude, c'est long. On redescend normalement plus vite qu'à la montée uniquement si le terrain est facile. Une montée est souvent plus éprouvante qu'une descente, mais une descente est souvent plus dangereuse qu'une montée (surtout lorsque la fatigue arrive), il ne faut pas la sous-estimer.

Pour une randonnée à la journée, sur terrain facile et avec une vraie montée (c'est-à-dire sans montagne russe):
Jusqu'à 600m ascendant: Accessible à une personne en bonne forme physique.
Jusqu'à 1000m ascendant: Accessible à une personne en bonne forme physique ne redoutant pas l'effort.
Jusqu'à 1500m ascendant: Accessible à un sportif régulier.
Plus de 1500m ascendant: Accessible à un sportif régulier, étant aussi un randonneur régulier, qui sait l'effort qu'impliquera un tel dénivelé sur lui-même.

Escalade niv. I: On ne peut plus monter sans mettre les mains, les prises sont abondantes et évidentes.
Escalade niv. II: Assez raide et impressionnant, prises encore évidentes, si une prise lâche on peut encore se rattraper.
Escalade niv. III: Prises évidentes, très raide, une corde est quasi-indispensable pour redescendre.
Escalade niv. IV: Réservé à un spécialiste équipé pour l'escalade.

Savoir avant de partir si l'itinéraire est sur sentier, hors-sentier, présence d'un balisage ou pas, présence de cairns (petits tas de pierre).
Avoir un GPS en ayant préparé sa trace théorique à l'avance est idéal.
Dans tous les cas, une carte est indispensable pour tous les doutes une fois sur le terrain, surtout hors-sentier, ce sont les crêtes et talwegs qui donnent le plus d'information pour réussir à se situer sur une carte.

Le brouillard (ce que je redoute le plus, surtout en hors-sentier),
Les chutes de pierre (se méfier vraiment de cela),
La neige molle (le pied peut traverser un pont de neige et on peut se briser un tibia sur une roche en-dessous),
La neige dure (faire une mauvaise glissade sur un névé pentu finissant dans des rochers ou un ravin),
L'erreur d'orientation (qui peut conduire à des endroits très escarpés, voire dangereux, dont il est ensuite difficile de sortir),
Glisser sur une pente trop raide,
Chuter dans des éboulis,
Lâcher prise et tomber d'une mauvaise escalade (dévisser),
Un terrain humide (l'herbe glisse),
Un orage violent (grêle, foudre),
Piqûres et morsures (guêpes, taons, vipère aspic, quoique cette dernière est très douloureuse mais rarement mortelle),
Fatigue (surestimer ses capacités peut être fatal),
L'effet de l'altitude (au-delà de 2500m un randonneur occasionnel peut ressentir des effets comme une prise de panique ou incapacité à évaluer correctement un risque ou une inclinaison),
Le froid avec vent (hypothermie),
Une mauvaise traversée d'un torrent (parfois difficile au printemps),
Le soleil (insolation),
La malchance (cela arrive aussi),
Etc.

De bonnes chaussures montantes (idéalement avec semelles rigides) et un bon sac confortable sont les fondamentaux.
Des bâtons sont toujours très utiles.
Prendre beaucoup d'eau (on peut boire 5 litres pour une randonnée de 8 heures sous un soleil d'été) et à manger.
Ensuite, penser aux équipements de base: Polaires, coupe-vent, gants, bonnet, casquette ou chapeau, lunettes de soleil, pantalon (pas de short pour éviter les écorchures), t-shirt à manches longues, etc.